» Réenchanter le monde, réenchanter le monde… »
Le lutin marmonne dans son abondante barbe rousse… il se gratte régulièrement le chapeau, tournant en rond dans sa bicoque, creusant une tranchée circulaire sur le sol moussu de sa demeure.
Finalement rattrapé par le tournis, il s’asseoit par terre au milieu de son cercle réflexif… Il enlève son chapeau, pose ses mains sur la mousse et regarde en l’air, vers le ciel étoilé qui perce son trou de cheminée…
Une étoile lui fée un clin d’oeil, et tout d’un coup il a une idée. Non, 10. Non, 20. Non, en fait… bon, il ne peut plus les compter, il doit écrire tout ça dans son atelier !
Le lutin se rue sur son lutrin ouvragé, se renverse un peu d’encre sur les doigts en trempant sa plume d’oie, et commence à coucher sur le vélin toutes ces bonnes idées qui lui surgissent d’une caboche abondamment inspirée.
L’étoile luit, heureuse d’avoir trouvé quelqu’un qui donnera vie à ses idées.
Tout le reste de la nuit, le lutin écrit, écrit, écrit. Il se gratte la barbe, se couvre d’encre, fée rouler du papier sous ses doigts burinés, gromelle, sourit, chante et même, une fois, danse une petite gigue pour se requinquer.
Au matin, il est bien fatigué !
Et, après une courte sieste d’à peine une journée, se lève alors que l’astre du jour, lui, s’apprète à se coucher.
» BON ! C’est pas tout ça, mais il va falloir fabriquer !!! «
Il se saisit de ses plans, ses idées doduement couchée sur le papier, et se cale une tartine beurrée entre les ratiches avant de se précipiter dehors pour mettre en oeuvre toutes ces bonnes idées.
« Bon, alors, par quoi commencer ? »
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